CHARLY

Eglise Saint-Symphorien

Consacrée à Notre-Dame depuis 1854, cette église était autrefois dédiée au martyr Symphorien et placée sous le patronage de l'abbaye des bénédictines de Limoges.
Elle fut, en cette année 1854, énergiquement remaniée: la nef, une partie du chœur et les bases de la tour de croisée ont été reconstruits. Ne subsistent donc aujourd'hui de l'église primitive que la tour de croisée, du XIeme siècle, le chœur et l'abside légèrement postérieurs, début XIIeme. Les bras du transept d'origine ont été remplacés par des chapelles.
C'est une des rares églises du département a avoir eu sur leur tour centrale une flèche de pierre et la seule à l'avoir conservée jusqu'à ce jour. 
 
La partie extérieure de la tour présente trois étages. Le niveau inférieur, orné, aux faces latérales, de deux baies géminées aveugles, est largement masqué par les toits des chapelles remplaçant les bras du transept originellement moins élevés. Au-dessus, les deux étages sont pourvus d'une corniche sur modillons, et percés, sur chaque face de deux hautes baies géminées aux voussures plein cintre (toriques pour l'étage supérieur) ornées d'un larmier dentelé et portées par des colonnes. Une pyramide conique coiffe cette tour. Elle est couverte de pierres imbriquées, chacune présentant une sorte de dent de scie émoussée. Aux quatre angles, des clochetons cylindriques décorés d'arcades aveugles, et aux toits couverts des même pierres imbriquées.

 
Le chevet est divisé par des colonnes engagées devant des dosserets accostés de minces colonnettes. Un cordon chanfreiné longe le cintre des baies et ceinture le chevet, contournant colonnes et colonnettes. Les colonnes ont pour chapiteau une saillie de la corniche décorée de fleurons, les corbeaux de cette saillie formant chapiteaux pour les colonnettes.
L'intérieur de l'abside présente trois arcades abritant les trois fenêtres accostées de colonnettes. Elle est, ainsi que le chœur, ornée de peintures du XIIeme siècle découvertes au XIXeme. Trop restaurées, elles présentent aujourd'hui une allure byzantine et hiératique très différente des fresques de la région telles qu'à Chalivoy-Milon.